L’article 54 de ce Blog avait soutenu que deux simples retouches à la Constitution pourraient améliorer grandement l’état du Pays.
Une Pétition devait être destinée au Président de la République, à ce sujet, dès qu’une série de vérifications confirmerait l’absence de Pétition récente de ce genre.
Cela m’a semblé le cas en cette fin d’août 2016.
Ma pétition a donc été lancée mais, avant de parler de son devenir, je voudrais revenir sur ces deux retouches tant elles sont occultées par les milieux autorisés
Mon intérêt pour mon métier et ma famille m’ont empêché d’approfondir la crise perçue dès 1992 en Italie et de chercher une association, un mouvement –y en avait-il seulement?- au sein duquel réfléchir.
En 2006, j’ai eu la disponibilité de réfléchir dans la solitude (j’ai publié un livre dont les références sont dans ce blog 1 ) : celle-ci s’accommodait de mon médiocre dynamisme et du toujours grand silence sur la Crise, le vélo étant même recommandé le 4 novembre 2007 par le Ministère de l’Economie comme solution à l’essence trop chère.
Aujourd’hui que des mouvements citoyens agissent, créent des événements, j’ai pris dix ans de plus : pour cette raison et non par certitude de posséder « la vérité », je voudrais leur communiquer ma façon de voir, plus que les accompagner dans trop de réunions qui ne sont « plus de mon âge ».
Optimix : tu n’es pas très rassurant donc je suppose que, comme d’autres, tu cherches des solutions qui puissent être mises en place avant les présidentielles 2017.
Réalix : absolument ! D’ailleurs les conditions sont favorables.
D’une part, les citoyens n’ont pas de privilèges à protéger pour supporter plus longtemps une aussi mauvaise politique ni pour courir le risque d’aventures médiocres ou tragiques.
Ils sont en droit de demander au Président actuel de prendre les meilleures mesures possibles pour que l’introduction de la proportionnelle ne conduise pas à des aventures désastreuses dans la mesure où cette proportionnelle fut l’œuvre d’un président de même couleur politique.
D’autre part, Ils peuvent suggérer avec une ténacité extrême, comme le demandait Stéphane Hessel dans son ouvrage « Indignez-vous ».des actions relativement simples.
Je vois immédiatement deux actions, deux lois.
La nouvelle coutume consiste à reconnaître que, dans ce monde qui grandit et évolue sans cesse, un candidat à des élections présidentielles ne doit pas présenter un catalogue de mesures d’intendance trop vite dépassées mais mettre son mandat en jeu sur une mesure démocratique contrôlable (un nombre fixe de Débats publics et annuels) dont il devra arrêter toutes les mesures organisationnelles dans un délai inférieur à cent jours après son élection, sous peine d’attendre le résultat d’un référendum statuant sur son devenir, maintien ou départ, une semaine après l’échéance.
Optimix : mais, c’est très autoritaire !
Réalix : Non c’est tout simplement répondre à ce que les Citoyens attendent depuis plus de deux siècles.
Le monde politique le sait si bien que, si cette coutume prend de la force, il veillera à ce que ses dossiers et le personnel pour les défendre deviennent nettement plus sérieux pour triompher aux élections présidentielles.
Optimix cela ne changera rien. Les partis (républicains et génération spontanée) adopteront tous la même attitude et seront encore au coude à coude.
Réalix : absolument pas. Les partis de génération spontanée n’engageront pas leur mandat sur une mesure démocratique très marquée et perdront les élections présidentielles.
Optimix : cela ne changera rien, te dis-je puisque le parti, à peine arrivé au pouvoir, trouvera mille raisons pour s’écarter de la mesure démocratique qu’il s’était choisie.
Réalix :
le volet législatif : tu l’oublies !
Optimix : je t’écoute.
Réalix : ce volet consiste à faire entrer dans la Constitution de la République un simple chapitre organisant le constat du respect ou du non-respect de la prise de la mesure démocratique dans le délai des cent jours et, dans ce second cas, l’organisation d’un référendum sur le devenir de l’Elu.
Optimix : c’est dramatique de retourner vers de nouvelles élections présidentielles.
Réalix : en effet l’expérience des 3ème et 4ème républiques nous l’a montré mais je suis sûr qu’ici aucun parti ne voudra, ouvertement et devant l’ensemble du Pays, renier son engagement et porter la responsabilité de provoquer un référendum et éventuellement de nouvelles élections présidentielles.
Optimix : soit, ta loi des cent jours finit par produire ses effets -dissuasifs ou curatifs- mais le reste du mandat sera, comme avant, hors de contrôle et comprendra des décisions discutables.
Réalix : discutables mais discutées au cours des débats publics qu’aura prévu la mesure démocratique. Deux issues sont possibles :
soit la population influencera le pouvoir et le Pays redeviendra fort,
soit les Elus maintiendront leurs mesures discutables et les Citoyens acteront au grand jour que les Elus n’ont pas tenu compte de nombreuses demandes de leurs électeurs.
Optimix : le pouvoir aura donc triomphé !
Réalix : non si la seconde loi est également prise !
Optimix : le référendum n’est plus possible.
Réalix : effectivement. Il s’agit d’écrire un autre chapitre de lois, celui sur le vote blanc.
Optimix : il ne pèse que quelques % aux élections présidentielles.
Réalix : ce vote blanc pèserait davantage si une seconde loi l’assimilait à un vote exprimé et si, comme tel, il était comptabilisé au même titre que les votes pour les autres partis.
Non seulement la participation serait supérieure (moins d’absentéisme car davantage de votes blancs) mais les scores en pourcent des partis seraient fortement diminués et ce, d’autant plus qu’auraient été nombreux les refus du dernier pouvoir d’entendre les citoyens.
Il deviendrait alors naturel de s’intéresser au score du parti arrivé en tête et même de fixer un pourcentage minimum en-dessous duquel les élections présidentielles seraient invalidées.
Optimix : en somme avec l’appui de cette nouvelle loi, le pouvoir écouterait mieux les Citoyens même après les cent jours.
C’est tout ce que tu recommandes ?
Réalix : Presque. Je préfère deux mesures de granit plutôt qu’une profusion de blocs de grès friables. Réécrire une constitution c’est introduire involontairement des brèches dans lesquelles la nature intrigante de l’homo politicus s’engouffrera avec talent !
Le reste que j’allais oublier et qui donne « le tout » nous regarde tous.
C’est la (ou les) large(s) association(s) citoyenne(s) que seuls les citoyens feront vivre, à travers une revue et autres publications, pour être la mémoire, la vigilance, le micro, le porte-voix et l’ardeur infatigable du Pays.
Amalric Eulsaur
Optimix : si les hommes politiques élus pour une politique en appliquent une autre sans recevoir de sanction c’est peut-être parce qu’il est délicat d’apprécier la préméditation.
Réalix : erreur ! La sanction a longtemps existé pour imposer un respect de la parole donnée mais comme, à l’époque concernée, celui qui la décidait et celui qui la subissait venaient du même cercle restreint et puissant, cela fonctionnait efficacement et sans que cet outil si intéressant n’arrive à la connaissance du Peuple. A la Révolution, le camp conservateur a profité de cette discrétion de la sanction pour la limiter progressivement. La sanction fut supprimée dans la Constitution de 1958, non pour protéger le « Politique » en état d’échec mais parce que, selon une tradition d’Honneur qui existait alors, il était évident que celui-ci s’appliquerait lui-même cette sanction.
Optimix : toujours est-il que personne ne veut voir revenir cette sanction !
Réalix : évidemment non puisque les « Politiques » n’ont eu de cesse de la faire disparaître et que le Peuple n’en a jamais eu vraiment connaissance. Il est à déplorer aussi que personne ne veut plus démissionner en cas d’échec depuis près d’un demi-siècle !
Donc l’absence de sanction immédiate de la Parole Trahie, la coexistence discrète entre les deux grandes familles politiques, l’illusion de ces deux familles de toujours pouvoir barrer la route aux partis faisant « bande à part » en les diabolisant, conduisent ces deux partis à proférer systématiquement ces promesses irréalistes lors des élections présidentielles.
En effet, de ce stratagème ils peuvent ne jamais être sanctionnés (en gagnant les présidentielles suivantes) ou, s’ils sont sanctionnés à retardement à ces élections, ils auront eu le temps d’appliquer une partie de leur politique et auront la certitude, en cédant le pouvoir au parti ennemi (plutôt frère-ennemi), qu’ils reviendront plus tard au pouvoir.
Optimix : je ne vois toujours pas les inconvénients de cette pratique.
Réalix : je vais te les résumer.
Il va donc étudier ses dossiers avec un sérieux tout relatif et « en chambre » et il autorisera du personnel de second ordre à participer au pouvoir.
Le Pays en pâtira. Le Peuple ne lui accordera plus son estime et pourra avoir des réactions extrêmement coûteuses.
L’incohérence croîtra encore aux yeux des Citoyens.
Les deux familles républicaines vont céder le pouvoir à un parti sans expérience mais colportant des idées dont le potentiel provocateur aura, durant les élections présidentielles, réussi à détourner l’attention sur le total manque de visibilité de celles-ci.
Optimix : faut-il craindre la dictature ?
Réalix : cela dépasse mes compétences mais, comme les « Responsables » en auront encore moins fait preuve que moi, je te réponds, muni de ce qu’ils n’ont jamais utilisé : le Bon Sens et la Franchise.
Si ni la Constitution ni l’Etat d’esprit civique ne se bonifient, un parti qui s’est toujours tenu très à l’écart de la vie démocratique prendra tôt ou tard le pouvoir.
Ceci signifie que ces mesures réduiront la marge de manœuvre du Pouvoir républicain mais c’est ainsi que les Républicains prendront magnifiquement leur responsabilité devant l’Histoire.
Amalric Eulsaur
Un déluge de pétitions et de courriers est actuellement émis sans que les Médias ni les « Politiques » n’en fassent état ni à leur auteur ni aux Citoyens.
Approchons-nous d’Optimix et de Réalix pour apprendre ce qu’ils pensent d’une telle situation !