Optimix : tu n’es pas très rassurant donc je suppose que, comme d’autres, tu cherches des solutions qui puissent être mises en place avant les présidentielles 2017.
Réalix : absolument ! D’ailleurs les conditions sont favorables.
D’une part, les citoyens n’ont pas de privilèges à protéger pour supporter plus longtemps une aussi mauvaise politique ni pour courir le risque d’aventures médiocres ou tragiques.
Ils sont en droit de demander au Président actuel de prendre les meilleures mesures possibles pour que l’introduction de la proportionnelle ne conduise pas à des aventures désastreuses dans la mesure où cette proportionnelle fut l’œuvre d’un président de même couleur politique.
D’autre part, Ils peuvent suggérer avec une ténacité extrême, comme le demandait Stéphane Hessel dans son ouvrage « Indignez-vous ».des actions relativement simples.
Je vois immédiatement deux actions, deux lois.
La nouvelle coutume consiste à reconnaître que, dans ce monde qui grandit et évolue sans cesse, un candidat à des élections présidentielles ne doit pas présenter un catalogue de mesures d’intendance trop vite dépassées mais mettre son mandat en jeu sur une mesure démocratique contrôlable (un nombre fixe de Débats publics et annuels) dont il devra arrêter toutes les mesures organisationnelles dans un délai inférieur à cent jours après son élection, sous peine d’attendre le résultat d’un référendum statuant sur son devenir, maintien ou départ, une semaine après l’échéance.
Optimix : mais, c’est très autoritaire !
Réalix : Non c’est tout simplement répondre à ce que les Citoyens attendent depuis plus de deux siècles.
Le monde politique le sait si bien que, si cette coutume prend de la force, il veillera à ce que ses dossiers et le personnel pour les défendre deviennent nettement plus sérieux pour triompher aux élections présidentielles.
Optimix cela ne changera rien. Les partis (républicains et génération spontanée) adopteront tous la même attitude et seront encore au coude à coude.
Réalix : absolument pas. Les partis de génération spontanée n’engageront pas leur mandat sur une mesure démocratique très marquée et perdront les élections présidentielles.
Optimix : cela ne changera rien, te dis-je puisque le parti, à peine arrivé au pouvoir, trouvera mille raisons pour s’écarter de la mesure démocratique qu’il s’était choisie.
Réalix :
le volet législatif : tu l’oublies !
Optimix : je t’écoute.
Réalix : ce volet consiste à faire entrer dans la Constitution de la République un simple chapitre organisant le constat du respect ou du non-respect de la prise de la mesure démocratique dans le délai des cent jours et, dans ce second cas, l’organisation d’un référendum sur le devenir de l’Elu.
Optimix : c’est dramatique de retourner vers de nouvelles élections présidentielles.
Réalix : en effet l’expérience des 3ème et 4ème républiques nous l’a montré mais je suis sûr qu’ici aucun parti ne voudra, ouvertement et devant l’ensemble du Pays, renier son engagement et porter la responsabilité de provoquer un référendum et éventuellement de nouvelles élections présidentielles.
Optimix : soit, ta loi des cent jours finit par produire ses effets -dissuasifs ou curatifs- mais le reste du mandat sera, comme avant, hors de contrôle et comprendra des décisions discutables.
Réalix : discutables mais discutées au cours des débats publics qu’aura prévu la mesure démocratique. Deux issues sont possibles :
soit la population influencera le pouvoir et le Pays redeviendra fort,
soit les Elus maintiendront leurs mesures discutables et les Citoyens acteront au grand jour que les Elus n’ont pas tenu compte de nombreuses demandes de leurs électeurs.
Optimix : le pouvoir aura donc triomphé !
Réalix : non si la seconde loi est également prise !
Optimix : le référendum n’est plus possible.
Réalix : effectivement. Il s’agit d’écrire un autre chapitre de lois, celui sur le vote blanc.
Optimix : il ne pèse que quelques % aux élections présidentielles.
Réalix : ce vote blanc pèserait davantage si une seconde loi l’assimilait à un vote exprimé et si, comme tel, il était comptabilisé au même titre que les votes pour les autres partis.
Non seulement la participation serait supérieure (moins d’absentéisme car davantage de votes blancs) mais les scores en pourcent des partis seraient fortement diminués et ce, d’autant plus qu’auraient été nombreux les refus du dernier pouvoir d’entendre les citoyens.
Il deviendrait alors naturel de s’intéresser au score du parti arrivé en tête et même de fixer un pourcentage minimum en-dessous duquel les élections présidentielles seraient invalidées.
Optimix : en somme avec l’appui de cette nouvelle loi, le pouvoir écouterait mieux les Citoyens même après les cent jours.
C’est tout ce que tu recommandes ?
Réalix : Presque. Je préfère deux mesures de granit plutôt qu’une profusion de blocs de grès friables. Réécrire une constitution c’est introduire involontairement des brèches dans lesquelles la nature intrigante de l’homo politicus s’engouffrera avec talent !
Le reste que j’allais oublier et qui donne « le tout » nous regarde tous.
C’est la (ou les) large(s) association(s) citoyenne(s) que seuls les citoyens feront vivre, à travers une revue et autres publications, pour être la mémoire, la vigilance, le micro, le porte-voix et l’ardeur infatigable du Pays.
Amalric Eulsaur
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