En remontant au Moyen-Age, le Pouvoir était entre les mains d’un Roi et de puissants Seigneurs tandis que le Peuple subissait leurs humeurs.
Après la Révolution de 1789, il a été décidé de remplacer l’ancien régime par la Démocratie. Elle devait satisfaire les besoins du peuple devenu le nouveau souverain.
Depuis 1958, pour garantir la réalisation de l’objectif, le chef du gouvernement était élu, comme les parlementaires, directement par le Peuple et pour une durée limitée : les promesses (basées sur des Idéologies puis sur de simples programmes) des premiers étant jugées par le second suffisamment proches de ses besoins.
Mais pour la garantir complètement, il aurait surtout fallu que, durant tout le mandat, le Gouvernement expliquât au Peuple, en lui ouvrant tous les dossiers, comment variaient les promesses et pour quelles raisons.
Parce que le Gouvernement s’y est toujours refusé –aucune noble raison n’a pu être fournie- il obtenait que le Peuple abandonnât son pouvoir de contrôle des promesses contre des cadeaux de consolation.
Mais depuis plus de trente ans, l’affaiblissement de la France -la montée en puissance d’autres pays, le chantage à l’Emploi fait par les Lobbies, la ruine du Pays provoquée par l’endettement de l’Etat- réduit de plus en plus le nombre de promesses tenues par le Pouvoir et le budget de financement de ces cadeaux de consolation.
Cette politique d’obtenir que le Peuple ferme les yeux en échange de cadeaux n’était pas digne d’une démocratie mais se pratiquait. Elle va maintenant être impossible à tenir.
Il faut donc, pour sauver le pays, adopter en 2017 une conception différente du jeu entre le Gouvernement, le Parlement et le Peuple, chaque partie devant se convaincre de la nécessité de « travailler avec » les autres.
C’est donc cette autre conception que l’article va aborder.
Sauf lorsque ses conditions de vie menaient à la famine, le Peuple a toujours supporté que l’Exécutif vive loin de lui et dans le luxe.
Actuellement, à travers un système complexe, véritable écran, il ne passe que peu d’informations du Peuple vers l’Exécutif. L’Exécutif pense donc que l’étanchéité est la même dans l’autre sens et qu’il peut continuer de vivre dans ce luxe et à l’écart du Peuple sans que l’information ne filtre.
Donnons quelques exemples de la vie des hommes politiques et assurons-nous qu’il n’y a pas derrière cet écran de protection de l’Exécutif une exaspération du Peuple si importante que, dans l’intérêt du Pays, il faudrait révéler de toute urgence.