Le Gouvernement montre une obsession pour la prospérité matérielle et compte fonder sa légitimité sur elle.
Pour la réaliser
point 1 il ne prévoit qu’une faible part du Budget pour la prévention des risques majeurs.
Il s’inspire de la politique de 2013 à propos de laquelle un responsable du ministère de la Santé dans le « JDD du 20/03/2020 » explique que pour les masques « Le pays entier a renoncé à en produire ». Le Covid19 ne serait suivi d’aucune autre pandémie pendant son maintien au pouvoir !
Pourtant l’abondance des risques est très forte. On peut citer : catastrophes naturelles et industrielles, perte de contrôle sur les guerres actuelles, terrorisme, pandémie et soulèvements populaires agissant aussi bien sur le Bâti, l’Agriculture, les Centres Industriels et Atomiques
point 2 il compte toujours sur la prospérité due à l’intensification sans cesse stimulée de la concurrence individuelle ;
point 3 il veut réduire les charges de l’Etat par des abandons de souveraineté et de responsabilité au profit du secteur privé et aussi par de futures Lois qui permettraient une modération de la protection sociale des citoyens.
Même en supposant qu’aucun risque majeur, Covid19 ou autre, ne se manifeste, les points 2 et 3 ne devraient pas atteindre leur pleine efficacité dans la mesure où :
point 2 l’intensification de la concurrence individuelle incitée par des niaiseries offertes aux intéressés semble avoir atteint ses limites,
point 3 les abandons de souveraineté et de responsabilité auprès du secteur privé et les projets de Lois pour une modération de la protection sociale sont de moins en moins populaires.
Plutôt que de risquer de perdre les Elections suivantes le gouvernement tentera des actions mais n’obtiendra pas le succès escompté.
Le Gouvernement peut croire aussi qu’il était en train de réussir quand le covid19 l’en a empêché.
Il peut penser qu’il ne connaîtra plus de pandémie pendant son mandat et un éventuel autre mandat et qu’il va donc maintenant réussir.
Alors, aux citoyens encore dans l’esprit de grand sacrifice qui a régné pendant l’épidémie Covid19, il présente la partie la plus délicate du point 3, la modération de la protection des salariés comme capable de réparer la santé du pays abîmée par le Covid19 et la fait adopter en même temps que quelques aménagements à la Constitution pour donner plus d’efficacité -le bel argument- au redressement.
Pourtant la prospérité matérielle ne se fera probablement pas car les salariés réduiront tôt ou tard leur consommation de niaiseries (point 2) pour se constituer une retraite privée, bonne pour les actionnaires, pour compenser la réduction de leur protection. Ils se prêteront encore moins à la mise en concurrence individuelle.
Cela conduirait à un échec imputable au seul gouvernement puisqu’il avait tout géré en solitaire :
-sans possibilité d’inflexion puisque le referendum resterait banni (pas de concurrence entre Exécutif et Législatif selon le 1er ministre alors que la concurrence individuelle entre Citoyens est la vertu même),
-avec pour seule possibilité les Elections anticipées.
Le Covid19 – le chacun pour soi de la lutte qu’il suscite dans le Monde pour l’obtention des masques- et les Elections à venir ont marqué le Gouvernement.
Le gouvernement pour éviter des Elections anticipées bâtit une gestion de salut public qui échoue.
Les Elections sont finalement nécessaires.
Amalric Eulsaur 06/04/20
Qu’il n’y ait pas eu de précédent en France d’une autre politique n’a aucune signification sérieuse. Dans les lignes qui suivent, arrêtons-nous sur toutes les caractéristiques de la méthode actuelle puis demandons-nous, puisqu’elles sont loin d’être rares et négligeables, si, en prenant tantôt le contrepied tantôt une variante, on ne parviendrait pas à une méthode bien plus riche de progrès.
Le premier parti a une grande expérience de gouvernement. Il inquiète toujours les tenants du « on ne touche à rien » par sa volonté de vouloir modifier la Société vers plus de Solidarité et déçoit ceux du « il faut que ça change », par son Bilan insuffisant.
Le deuxième, d’aussi grande expérience, ne propose aux Citoyens que la pauvre perspective « de travailler plus pour consommer plus »… de stupidités.
Le troisième, extrémiste mais exempt d’échec puisque exempt d’expérience de gouvernement, inquiète par le simplisme de ses idées qui semble mener directement à l’autoritarisme – tout est simple et n’a pas à être mis en discussion- et déçoit par la supercherie qui consiste à ne faire état que des seules erreurs politiques : nombreuses pour les deux grands partis de gouvernement et inexistantes pour lui, qui n’a jamais géré, pour en tirer vite la conclusion (ce fameux simplisme) qu’il est le meilleur pour cette Présidentielle !
Compte tenu de ces forces en présence, nous allons essayer de dégager les scenarii issus du statu quo actuel -basé sur les éminents alchimistes et les citoyens-grouillots– et aussi de proposer un scénario nouveau.