Je suis si hostile à la tromperie d’un Gouvernant qui exagère la complexité des décisions -tandis que le même trouvait toute simple dans la Vie quand il cherchait à être élu- que je vais, ici, sans aucun complexe, en chercher la raison avec les mots les moins « fumeux », les plus triviaux possibles. Je désignerai par faibles les Citoyens, forts les Chefs Politiques et Forts le Capital Industriel et Financier.
A leurs débuts les hommes ont rencontré de considérables difficultés puis, au fur et à mesure qu’ils s’organisaient, ont connu des répits, prémisses d’une Vie Acceptable.
Pourtant il leur fallait souvent se dépasser : les uns y réussissaient mieux que d’autres, l’inégalité s’installait entre eux mais sans que les plus « forts » en profitent durablement d’autant plus que ces « forts » changeaient souvent à l’issue des combats.
L’inégalité active vint après l’inégalité passive lorsque les « forts » usèrent de tromperie envers les « Faibles »: leur domination par des légendes et manuscrits mystérieux.
Cette inégalité se renforçait occasionnellement grâce à un autre acteur quand les « forts » s’appauvrissaient et demandaient des aides : c’est par ces aides que les Banquiers devinrent les vrais « Forts » et les « Faibles » encore plus faibles puisque obligés de rembourser les dettes.
Lorsque le Servage eut disparu, les Faibles, toujours victimes de l’inégalité active, n’eurent comme solution que d’accepter une dépendance rémunérée : l’argent prenait de l’importance.
Puis dans les années 1980 les Banquiers « Forts » renforcèrent leur pouvoir d’influence.
Il fut ainsi convenu qu’auprès d’eux les « forts » pourraient CONTRACTER davantage de DETTES pour financer des INVESTISSEMENTS. Malheureusement, ils ne le firent pas souvent mais purent seulement éteindre les colères sociales que leur incompétence et leur morgue avaient allumée. Les « forts » tombaient un peu plus dans la superficialité en se dispensant de réfléchir à leur gouvernance pour l’améliorer.
Par exemple ces « forts » ne cherchaient pas à identifier qui bénéficiait de l’augmentation du flux monétaire que les Dettes entraînaient : le Pays, les « Faibles », les « Forts » ou eux-mêmes ?
Ils ne s’inquiétaient pas non plus du chômage qui aurait dû baisser grâce à l’injection d’argent.
C’est ainsi que les Politiciens « forts » se sont tournés encore plus vers les « Faibles » pour leur demander de plus en plus d’efforts pour rembourser les dettes et réduire le chômage.
Les « Forts » dissimulés derrière les Politiciens « forts » durent élaborer une lourde doctrine du dépassement de soi et des autres récompensé par une consommation gaspilleuse.
La Fraternité disparaît. Le moindre conflit d’intérêts enfle vite entre deux personnes
parce qu’elles ne se connaissent pas et qu’elles ignorent ce dont elles sont capables, l’une envers l’autre
ou parce que la confiance n’existe plus totalement même entre des proches puisque chacun est un « tueur » -le plus grand compliment actuel- réputé tromper ouvertement le monde pour réussir dans tous les domaines, familles et métiers.
La Solidarité disparaît également puisque le succès est censé dépendre de la tromperie et de l’énergie de chacun. C’est ainsi qu’en France les forts ont fait des économies d’équipement de santé (environ 100000 lits de moins dans les hôpitaux publics depuis 20 ans, de moins en moins de masques en état) et sont stupéfaits de devoir faire des dépenses sans commune mesure avec ces économies, du fait du manque d’équipement pour faire face au bon moment à la crise sanitaire Covid19.
L’Egalité a disparu parce que l’Economie ne fonctionne plus seulement par la satisfaction des besoins de survie de chacun mais surtout par la satisfaction des richesses qui se montreront supérieures à celles du voisin.
Il suffit d’analyser quelle image de nous-même la plupart des publicités et des feuilletons nous renvoie : l’absolue irresponsabilité et tous les vices.
On tend inexorablement vers le rêve Totalitaire des Forts et des forts: Unis face à la Multitude des Faibles, Explosée et Impuissante.
Amalric Eulsaur 29/03/20
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour publier un commentaire.