



SIGNÉ BFM – Emmanuel Macron aussi impopulaire que François Hollande par BFMTV
À mesure que s’approche la fin de son second mandat, Emmanuel Macron se retrouve entouré d’un cercle de plus en plus restreint de soutiens. L’ambiance crépusculaire qui règne à l’Élysée traduit une réalité politique implacable : le chef de l’État, au plus bas dans les sondages, n’a plus beaucoup de fidèles prêts à monter au front pour le défendre.
Avec seulement 11 % d’opinions favorables, selon le dernier baromètre Le Figaro Magazine, Emmanuel Macron égale désormais le record d’impopularité de François Hollande. Dans les rangs de la majorité, rares sont ceux qui continuent à assumer publiquement leur proximité avec lui. Les ambitions personnelles, la lassitude et la perspective de 2027 – à laquelle il ne peut se présenter – disloquent peu à peu la cohésion du camp présidentiel.
“Qui peut encore faire un 20 heures pour le défendre ?”, soupire un ministre auprès du Figaro, constatant que nombre d’anciens piliers de la macronie ont pris leurs distances. Gabriel Attal, son ancien protégé, ne cache plus ses désaccords. Édouard Philippe, jadis Premier ministre, appelle à sa démission. Même certains députés Renaissance confient en privé qu’ils ne voient plus d’intérêt à “défendre un président sortant qui ne peut rien leur apporter en retour”.
Dans ce climat de désertion, Emmanuel Macron s’appuie sur quelques irréductibles : Sébastien Lecornu, nommé à Matignon pour sa loyauté ; Rachida Dati, restée fidèle malgré les tensions internes ; Catherine Vautrin, promue aux Armées ; et, dans une moindre mesure, Gérald Darmanin, qui continue d’afficher une loyauté “sans attente de retour”. Tous viennent de la droite, alors que les grognards socialistes de la première heure – les Ferrand, Guérini, Bergé – se sont éclipsés ou se tiennent au devoir de réserve.
L’ancien ministre Olivier Dussopt, lui, parle encore du président avec “reconnaissance et affection”, mais depuis l’extérieur du gouvernement. D’autres, comme Jean-Baptiste Moreau, battu en 2022, se présentent comme les derniers “macronistes sincères”, fidèles au-delà du pouvoir.
À l’Élysée, le sentiment d’isolement est palpable, relate Le Figaro. Les conseillers historiques sont partis, les relais politiques se font rares, et même les soutiens médiatiques se sont effacés. “À part quelques fidèles qui tiennent la ligne, les nôtres sont en dessous de tout”, confie un proche du président.
Alors qu’il entre dans la dernière partie de son quinquennat, Emmanuel Macron semble déjà gouverner seul, replié dans un palais où les fidèles se comptent désormais sur les doigts d’une main.
publié le 2 novembre à 18h00, Noah Sdiri – 6medias
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