Qu’il n’y ait pas eu de précédent en France d’une autre politique n’a aucune signification sérieuse. Dans les lignes qui suivent, arrêtons-nous sur toutes les caractéristiques de la méthode actuelle puis demandons-nous, puisqu’elles sont loin d’être rares et négligeables, si, en prenant tantôt le contrepied tantôt une variante, on ne parviendrait pas à une méthode bien plus riche de progrès.
Le Gouvernement gère le Pays à court terme.
Il recherche surtout des solutions immédiates aux problèmes cruciaux.
Il travaille, pour ce faire, avec les Corporations ou des groupes de défense d’intérêts vitaux spécifiques (électrosensibilité…)
… qui présentent pour Lui les avantages d’avoir des intérêts clairs et d’être peu curieuses de l’intérêt général du pays-
…mais aussi le lourd inconvénient d’être capables de s’opposer aux propositions qui leurdéplaisent.
Ce dernier inconvénient joue beaucoup en ce moment (Ecotaxe, politique agricole) en défaveur du Gouvernement sans qu’il change pour autant de méthode. Quelque chose doit le rebuter davantage !
Le Gouvernement privilégie aussi la réduction des effectifs des Services Publics. Il suit ainsi la thèse des Libéraux d’une réalisation d’économie par ce biais sans vérifier si cette économie n’est pas détruite et même transformée en perte du fait des réparations à financer à terme sur les réalisations du secteur Privé, non aussi bien contrôlées par les Services Publics du fait de leur affaiblissement.
En effet, le Gouvernement pourrait rechercher ces solutions immédiates s’Il travaillait, non seulement avec les Corporations mais aussi avec les Citoyens qui présentent pour Lui les avantages de pouvoir représenter la diversité du pays et de vouloir servir l’intérêt général, grâce à leur grand sens de la solidarité et à leur accord sur des décisions bien expliquées (récemment beaucoup d’achats rendus obligatoires par des Lois).
Déjà des maîtres d’ouvrages proches de l’Etat consacrent temps et moyens d’information pour expliquer et adapter si n nécessaire des grands projets (Ligne LGV)
Il suffirait donc que l’Etat entreprenne un long programme d’information aux Citoyens aux problèmes de société (intérêt général, à court, moyen et long terme surtout) puis un programme permanent de débats avec Eux.
Alors, à la demande des citoyens, épaulés par une association, l’intérêt général du Pays serait étudié selon un Programme Pluriannuel comme le fit le Président de Gaulle.
Il est à noter que le Gouvernement n’envisage jamais ce travail avec les Citoyens tandis que la candidate Mme Ségolène Royale le fit aux élections présidentielles de 2007.
Une association de Citoyens pourrait se créer indépendamment du monde politique pour demander ce progrès démocratique et accompagner ensuite les efforts du Gouvernement dans la formation comme dans les débats en aidant les Citoyens à assimiler les problèmes et à élaborer leur conception de l’intérêt général.
On peut citer une entreprise participative (et sans doute beaucoup d’autres) qui n’adopte une décision que lorsqu’il n’y a plus aucune opposition: elle considère que de cette opposition même minoritaire il doit être possible de tirer une amélioration du projet.
Les lamentables conflits « Sivens », « Aéroport Notre Dame des Landes » seraient évités.
Devant tant d’inertie, le plus tôt serait le mieux.
Amalric Eulsaur
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« Si les Allemands, les Français, les Hollandais, les Espagnols prenaient conscience de l’absence totale de responsabilité de leurs dirigeants envers les électeurs, de l’opacité, ils se réveilleraient et demanderaient que cela se passe différemment. Il faut relancer le dialogue et rétablir ce qui a été complètement perdu : la démocratie » dit un certain Varoufakis au JDD (http://www.lejdd.fr/Politique/Yanis-Varoufakis-Hollande-est-fondamentalement-coince-747711)