Sauvons le pays !
Catégories

Les Politiques aiment à dire que leur activité est une profession. Est-il possible de le vérifier à travers des règles de vie politique qui seraient semblables à celles de la vie professionnelle ?

Le Politique revendique sans doute son professionnalisme pour affirmer le sérieux de cette activité que ne peuvent pas découvrir les citoyens avec les seules déclarations générales qu’ils entendent.
Comme le professionnalisme est le pain quotidien des citoyens, égrainons quelques-uns de ses aspects pour chercher leur équivalent dans la politique.

L’Environnement du Professionnel et du Politique

La Sélection des Compétences en milieu Professionnel et en milieu Politique

L’Entreprise – ou la Profession- cherche à sélectionner un Professionnel présentant certaines compétences : Elle pourra lui demander de s’engager sur un écrit, le Curriculum Vitae. Elle peut ainsi ne pas conserver un Professionnel si Elle apprend qu’il ne possède pas la qualification ou le diplôme qu’il avait déclaré.
Cette Sélection n’est pas parfaite mais son absence est pire.

Le Politique peut, en théorie, lui aussi, subir une Sélection et même trois : du Peuple, du Gouvernement ou du Parti !
Le Peuple n’a actuellement pas le pouvoir de sélection ni par un CV ni par une connaissance de son parcours professionnel.
Le Gouvernement n’a de raison de sélectionner un Politique que lorsqu’il envisage de lui donner un poste. Même dans ce cas la sélection ne détecte pas toujours, chez le postulant, des situations incompatibles avec le poste gouvernemental.
Le Parti n’est pas plus heureux dans sa Sélection sans doute parce qu’il ne dispose pas assez de Politiques à la fois Tribuns et Praticiens.
Ce premier point – la sélection- ne permet pas de confirmer le total professionnalisme des Politiques.

La Hiérarchie, garante des Règles

Un Professionnel a toujours une Hiérarchie principale puissante, ses Clients ou sa Société, qui lui impose ou lui suggère des Règles professionnelles, le contrôle et le traite suivant ses Résultats. Il ne pourra pas se défendre en invoquant l’énormité des Moyens qu’il a mis vainement en jeu ou « la faute à pas de chance ».
La hiérarchisation des rôles n’est pas parfaite mais son absence est pire.

Quelle Hiérarchie possède un Politique ?
Le Peuple ne fait pas figure de Hiérarchie dans la mesure où le Politique réussit à le fuir.
Le Gouvernement, après les élections, l’utilise assez peu dans son propre travail et n’a donc pas l’occasion de fonctionner comme une Hiérarchie et d’imposer des Règles précises, mis à part l’esprit Godillot.
Le Parti, qui a surtout une activité routinière -maintenir une « vitrine » flatteuse- l’utilise assez peu et ne ressent donc pas le besoin de fonctionner comme une Hiérarchie exigeant des Règles élaborées.
Les Règles ne sont donc pas vraiment exigées, peut-être parce que de mauvais Résultats n’empêcheront pas la Réélection du Politique.
Ce deuxième point ne permet pas de confirmer le professionnalisme des Politiques.

Quelques aspects de la vie qui découlent de la sélection et des règles propres à la hiérarchie

Une organisation du travail claire

Il existe des Règles de fonctionnement qui présentent l’inconvénient d’être contraignantes pour les acteurs mais l’avantage d’être bénéfiques pour les résultats qu’ils produisent.
Il y a l’activité avec délégation pour utiliser les différents niveaux de la compétence : elle fonctionne en milieu professionnel mais ne se perçoit pas en milieu politique, probablement jugée peu conciliable avec les difficultés rencontrées par le politique à consolider son pouvoir, surtout s’il se disperse dans plusieurs mandats.
Il y a le travail collectif pour réunir toutes les compétences nécessaires : il est fréquent en milieu professionnel mais peu remarqué en milieu politique, probablement jugé peu conciliable avec les difficultés rencontrées par le politique à consolider son savoir vis-à-vis de ses rivaux.

Nous ne disposons donc généralement pas d’élément pour fournir une réponse positive ou négative pour ce qui concerne le monde politique sauf peut-être en ce qui concerne le cadre d’activité –temps, lieux- qui doit être simple pour donner une sérénité propice à la qualité de l’activité.

Le Professionnel respecte ce cadre de vie comme règle essentielle.
Pour le Politique, le temps se pulvérise entre signes apparents du service rendu au pays (tournées, votes) et nombreux développements hors caméra de ses relations – le fameux carnet d’adresses – au moyen d’activités les plus diverses de telle sorte que cette sérénité propice à la qualité de l’activité ne doit pas être toujours au rendez-vous.

Le souci du résultat

Une méthode pour préparer le résultat : le REX -retour d’expérience- et sa conséquence, l’amélioration des processus
Une obligation de fournir des rapports réguliers pour prouver la quantité et la qualité du résultat

Dans le secteur professionnel ces deux règles sont pratiquées régulièrement car comprises par les intéressés comme facteurs de qualité.
Nous ne disposons pas d’élément pour le secteur politique.

Les conséquences de la guerre économique sur l’intensité du Travail

Dans le monde professionnel, les excès sont trahis par des phénomènes inquiétants : Démission, Burn out, Suicide…
Rien de tel chez le Politique qui peut même, à un âge canonique, tenir la même activité qu’à ses débuts.

Conclusion : beaucoup d’améliorations à apporter

Elles ne seront peut-être pas étudiées dans Le blog (« Catégorie Sociale ») mais certainement dans les numéros de la future revue mensuelle de l’association citoyenne.

Amalric Eulsaur

Laisser un commentaire