Sauvons le pays !
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Cet article s’intéresse à ce lien qui pourrait exister entre vie brouillonne et crise de Société puisque les faiseurs d’opinion nous laissent dans l’ignorance sur ce sujet

Nous voulons passer en revue tous les composants de notre vie de Citoyen et en voir les avantages et les inconvénients pour la Société.
Nous serons conduits aussi à considérer les autres acteurs de la Société : Industriels, Financiers, Politiques, Médias, Artistes, Historiens, Philosophes et Religieux et à nous arrêter sur leurs rôles éventuels dans ces choix de vie.

Notre vie est d’abord axée sur la réussite individuelle

Comment affirmer que la Société réussit quand il ne s’agit que de quelques pour cents d’hommes pillant, à leur profit, la Nature, bien de tous, ou exploitant la naïveté des autres hommes pour les empêcher de réussir eux-mêmes et pour en faire des consommateurs serviles ?
Ne nous attardons pas sur cette tragique tromperie : retenons surtout que nous en subissons beaucoup d’inconvénients et que nous devrons la dénoncer pour assurer notre salut.

La « réussite » individuelle vécue dans le cadre professionnel

Cette réussite ne profite pas à la Société.
Bien que dûe à certains talents que l’individu utilise et améliore, la réussite ne profite pas plus à lui-même qu’à la Société si elle a dû s’opposer à l’accomplissement des talents de ses proches : elle l’a conduit à briser l’Unité et lui laissera le goût amer de la mauvaise conscience.

Elle ne profite à lui-même que si elle est seulement dûe à l’accomplissement des talents de l’intéressé.

Celui-ci n’aura pourtant pas autant de plaisir à dire devant son miroir « j’ai réussi cela tout seul » que s’il pouvait déclarer, devant l’auditoire formé de ses compagnons de réalisation, « par nos efforts et notre entente nous avons réussi » !

La « réussite » individuelle Familiale

Partant d’une réussite d’un individu basée sur ses talents, la Famille essaie de perpétuer cette réussite en tissant, à chaque génération, des alliances avec d’autres familles et des réseaux  présentant une avance sociale similaire.

Quand cette stratégie réussit, ce n’est jamais au profit de la Société parce que la Famille, quand bien même distillerait-elle des idées de promotion collective dans l’éducation de ses héritiers –effet vitrine- ne veille jamais à leur mise en application.

Cette stratégie de transmission de la réussite finit toujours par échouer car elle a reposé sur une mentalité du moindre effort qui ne forge, chez l’héritier de la lignée, ni la volonté, ni l’envie de progresser, ni la clairvoyance dans le choix des hommes qui vont l’aider. C’est l’échec absolu puisque ni l’Individu ni la Société ne sont gagnants.

La pratique du bricolage et du jardinage par les citoyens est encouragée par les médias et le secteur de la grande distribution!

Cas d’une exécution exercée sans contrôle du bilan gain-dépense ni suivi du temps passé

L’estimation du temps à passer ne se fait pas, faute de méthode.
La vérification de l’intérêt économique de l’opération ne se fait pas non plus parce qu’elle est compliquée à faire pour une activité mal connue (surcoût des malfaçons, du suréquipement) et qu’elle peut rarement ressembler à celle d’un budget familial rigoureux mais aisé (système des enveloppes de dépenses mis sur tableur informatique).

Les inconvénients pour le Citoyen de pratiquer à haute dose ces activités viennent de ce qu’elles lui consomment tout son temps libre et qu’il n’a, par conséquent, pas le temps de voir que cette activité occupe une place excessive dans sa vie.
Ainsi, il rencontre beaucoup de difficultés.

Il ne réalise pas qu’il ferait davantage d’économies en tenant un budget familial.

Il s’aperçoit encore moins que le monde extérieur peut lui nuire s’il ne s’intéresse pas à son évolution.

En aucun cas ce choix n’est une réussite pour le Citoyen.

Les inconvénients pour la Société sont donc de ne pas être épaulés par des Citoyens trop occupés.

Cas d’une exécution exercée avec contrôle du bilan gain-dépense et du temps passé

Ici, le Citoyen tire quelques avantages –une détente procurée par une activité créative différente de l’activité professionnelle et un gain financier réalisé par une activité menée prudemment.
Mais deux inconvénients existent encore pour le Citoyen : une réalisation imparfaite de sa technique faute de travail collectif (moins de connaissances techniques, moins de partage des frais d’outillage) et une occasion manquée de vivre avec ses congénères.

Les gagnants et les perdants

Les acteurs et gagnants (peut-être perdants à long terme) de ces deux situations, amateurisme total ou amateurisme prudent, sont les industriels (produits manufacturés), les financiers (prêts à la consommation), et les médias (amateurs de sujets non idéologiques).
Les gagnants sont aussi les politiques (champ libre de toute implication citoyenne).
Les perdants sont les artisans et les prestataires de service qui peuvent moins exercer leur beau travail et pourvoir à leur vie.

La consommation d’informations semble destinée à nous éloigner du réel

Les informations sur le Réel ont progressivement disparu à partir des années 70 (début du Libéralisme) .
Avec les nouvelles informations qui se font passer pour aussi importantes que celles du passé -en adoptant la même présentation honorable- alors qu’elles contiennent essentiellement des niaiseries et de l’imaginaire, le Citoyen oublie tout ce que l’Education Nationale lui avait appris.

Il peut difficilement le faire par lui-même dans la mesure où ces vides informations ne lui donnent pas l’envie de faire cet effort et, par un volume démentiel, occupent tout son temps disponible !
Cette information, par son aspect caricatural, ne peut que résulter d’une intention de « noyer » le Citoyen de futilités pour qu’il ne progresse pas dans son implication dans la Société.

Les distractions nouvelles font de plus en plus de nous des spectateurs et non des acteurs

Le Citoyen a absolument besoin de maintenir en activité son Corps, son Esprit et sa Sensibilité.
Le Besoin a toujours pu être satisfait mais a tendance à être maintenant ignoré par le Libéralisme qui préfère imposer des Offres illimitées, sophistiquées et chères.

Le culte de la performance, du spectacle en Sport est très onéreux en appareillages, médecine, stades, piscines …
Les perdants sont les Citoyens : vie de famille perturbée, dépenses importantes, plaisir altéré par l’obsession de la victoire -rares sont les sportifs qui pratiquent leur activité après leur période de succès- et parfois santé et vie perdues (peu d’information sur les disparitions).

L’invention de toujours plus de jeux « d’Esprit » (revues spécialisées, émissions radio et télévision), outre l’éternel but marchand, me semble relever de l’intention de flatter (le haut niveau des jeux) ou de saouler (des années de futilités)  et dans les deux cas d’accaparer l’esprit du Citoyen pour le détourner des activités civiques.

Pour ces deux activités de distractions ci-dessus, les gagnants sont les industriels (produits manufacturés), les financiers (prêts divers), les politiques (champ politique libre de toute implication citoyenne) et les médias actuels (amateurs de sujets non idéologiques).

Il en est légèrement différent pour les distractions suivantes.
Les arts traditionnels qui ne sont jamais qu’une approche distanciée de la vie Réelle (Cf Guernica, le concerto « l’empereur ») subissent des tendances à la facilité pour attirer plus de clientèle et au luxe pour développer la spéculation.
Cependant qu’au milieu de tout cela, le Citoyen parvient à développer sa sensibilité … au contact d’artistes sincères. Le Citoyen peut être gagnant.

Les Historiens, Philosophes et Religieux sont assez libres, tantôt freinés par des pouvoirs autoritaires tantôt libérés par des pouvoirs éclairés ou démocratiques de nourrir la sensibilité des Citoyens.
Les Citoyens ne sont ni gagnants ni perdants mais pourraient agir pour faire pencher la balance du bon côté.

Les français sont incités à entamer fortement leur indépendance économique pour effectuer des dépenses superflues et vite obsolètes

Il est évident que ces français dont le salaire suffit à peine à satisfaire ces dépenses ne prendront logiquement pas le risque de perdre leur emploi et donc ne contesteront jamais la marche imposée à la Société.

Conclusion

Il est évident que cette vie où le Citoyen est rarement gagnant pourra évoluer quand elle cessera d’être bénéfique à qui l’a voulu c.a.d. le Libéralisme, ce qui devrait arriver quand on observe le délabrement persistant de la Société et l’éveil progressif des consciences des Citoyens.
Amalric Eulsaur

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