Les Politiques, après avoir sauvé des établissements bancaires « parce qu’ils étaient trop gros pour faire faillite », ont refusé, dans un premier temps, de voir que cela avait affaibli les Pays. Puis, comme les Agences de notation, cousines elles-mêmes de ces banques, d’un cynisme absolu, leur reprochaient la faiblesse de ces Pays, Ils ont accepté de plaider coupables et d’organiser des sacrifices dangereux parce qu’irréfléchis.
Pourtant, Ils devraient rappeler aux Banques que leur seule source de revenus dépend de la santé des Pays Emprunteurs et qu’elles doivent modérer leur appétit, si elles ne veulent pas ruiner ces Pays et, par un implacable retour des choses, se ruiner elles-mêmes.
Concilier, avec intelligence et fermeté, les intérêts des différents intervenants de la Société est pourtant la seule responsabilité des Politiques.
Pourquoi laisser ce jeu dangereux se poursuivre ?
Elles exigent les remboursements de prêts aux Pays qui les ont contractés mais elles constatent aussi qu’ils leur redemandent aussitôt d’autres prêts pour pouvoir satisfaire à leur exigence : cette pratique montre bien à ces Banques que leur comportement est dangereux et que ces Pays vont se ruiner.
Il est un peu compréhensible que les Banques, obsédées par le profit immédiat, comprennent mal qu’elles doivent commencer par perdre (exiger des remboursements moindres) pour ensuite gagner. On peut donc prévoir qu’elles ne décideront pas seules d’arrêter le jeu dangereux, même si, en principe, elles sont réputées pour « bien conseiller leurs clients ».
Elles finiront, par aveuglement, par être ruinés.
Ceci fait penser à une histoire inventée pour railler l’avarice. Un cultivateur s’étant plaint de ce que son âne lui coûtait cher en nourriture se vit conseiller par son voisin de diminuer sa dose imperceptiblement pour que l’âne puisse s’adapter et ne pas en souffrir. Quelque temps après, les deux compères se rencontrent et le conseiller demande des nouvelles de l’âne. Le cultivateur répondit que l’âne s’était comporté comme prévu et avait poursuivi son travail. C’est à peine si on l’entendit ajouter « Quel dommage qu’il soit mort juste au moment où il commençait par ne plus rien me coûter en nourriture ».
Banques (et Politiques) avez-vous une attitude plus intelligente ?
Ils comprennent ce jeu dangereux mais n’ont aucun pouvoir pour l’arrêter.
Ils finiront, mais malgré eux, par être ruinés. L’information, donnée par l’INSEE selon laquelle « Jamais depuis l’après-guerre il n’y a eu autant de décès en France » test si inquiétante qu’elle a été accompagnée d’un commentaire d’une platitude consternante. En 2015, 600 000 personnes sont mortes, indique l’Insee, mardi 19 janvier, soit 41 000 de plus qu’en 2014 (+7,3%), notamment à cause de la canicule, des vagues de froid et de l’épidémie de grippe .
[http://www.francetvinfo.fr/societe/la-france-a-enregistre-600-000-deces-en-2015-un-record-depuis-l-apres-guerre_1276189.html#xtor=EPR-51-[la-france-a-enregistre-600-000-deces-en-2015-un-record-depuis-l-apres-guerre_1276189]-20160119-[bouton
Ils savent pertinemment que contracter en permanence des prêts et augmenter l’austérité vont ruiner à la fois les Pays et les Banques.
Ils ne peuvent oublier la contrainte qui est encore aujourd’hui imposée aux particuliers addictes aux Jeux pour les sauver : l’interdiction de pénétrer dans ces lieux .
Une contrainte similaire devrait exister pour les Pays endettés même si cet argent vient à manquer pour sauver une vie politique vidée de sa substance –le citoyen- notamment par des meetings fanfares, constructions pharaoniques, plan d’aide décidée sous la pression…
Pourtant, ils n’arrêtent pas le jeu.
Sont-ils à la hauteur de leur responsabilité ?
Elle pourrait efficacement et aimablement bousculer ces Politiques pour qu’ils remplissent davantage leur responsabilité.
Bien sûr, c’est à une Association de Citoyens que nous pensons !
Encore un peu de patience, les situations semblent se retourner très vite.
Le « laissez faire, laissez passer » ressemble de plus en plus à un « laissez faire, laissez pleurer » dont l’absence de responsabilité finira par devenir tout-à-fait insupportable.
Amalric Eulsaur.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour publier un commentaire.