Quand l’Europe se constitua dans sa forme actuelle, elle opta en première étape pour une forme de fédéralisme. Cette forme faiblement contraignante semblait suffisante pour assumer les grandes décisions qui devaient permettre de construire un espace économique dans la mesure où elle bénéficiait déjà d’une unité, celle spirituelle.
Il n’en est rien actuellement puisque certaines pays membres se sont laissé séduire par la possibilité d’emprunter et se sont ruinés tandis que d’autres, dont l’Allemagne, ont mené une politique beaucoup plus prudente et sont dans une situation normale. Comment combler ce fossé qui ne cesse de se creuser?
Il y a quelques années, la dette de certaines nations de l’Europe éclata de façon d’autant plus forte que son caractère négatif avait été longtemps nié par les chefs d’État et qu’il n’avait suscité la création d’aucun plan secret, immédiatement opérationnel.
Les pays prudents de l’Europe avaient évité de tomber dans ce piège parce qu’ils s’étaient appuyés sur l’obéissance légendaire de leur peuple pour leur faire accepter des sacrifices durs mais raisonnés.
Ces pays prudents recommandèrent donc aux pays frappés par une lourde dette de faire, plus tard, les sacrifices.
Cette austérité consista pour ces nations à prendre pendant de nombreuses années des mesures d’austérité qui malheureusement générèrent des dépenses ou des baisses de recettes d’importance comparable.
Ainsi la réduction des moyens des services publics entraîna des surcoûts des opérations lorsqu’elles étaient déléguées au Privé.
L’augmentation des impôts des particuliers diminua leur pouvoir d’achat, freina la Production et réduisit encore l’emploi dans ceux-ci.
L’assistance chômage coûta davantage car elle secourut davantage de personnes.
La réduction des investissements ne permit pas de réaliser les économies de production escomptées.
L’échec est là: la dette stagne quand elle n’augmente pas.
Les pays appauvris ont vérifié, à leurs dépens, une évidence: résorber une grande dette est beaucoup plus exigeant que d’éviter de commencer à en générer une. Il y avait un tel changement d’échelle que la solution n’était pas d’adopter la même attitude et de la multiplier par un coefficient quelconque, 3, 4… !
Pourtant les pays prudents préconisent toujours l’effort à ces pays appauvris et ceux-ci ne sont pas loin d’envisager de quitter l’Europe et de revenir à une situation vieille d’au moins deux siècles quand il y avait une myriade de provinces et de conflits!
Cette recherche nous conduira à nous interroger sur les Ressources Humaines que nous pouvons largement mobiliser – pacifiquement pour la première fois – et sur le cadre structurel et sur l’esprit à donner à l’Europe pour la sauver définitivement de la pratique de la dette.
Ces deux points seront traités dans les catégories, respectivement Humanisme et Sociale, de ce blog.
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Raté !
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